Communiqué de l'ARS - Epidémie 2019-nCoronavirus : les préjugés n’aident pas à se protéger

Mis à jour le 06/02/2020

Le virus a été initialement identifié en Chine, mais cela ne signifie pas que les personnes originaires de ce pays et vivant en France présentent un risque de transmission ; nos concitoyens chinois, et asiatiques plus généralement, ne sont pas davantage porteurs du virus que les autres habitants de l’Ile-de-France.

Pour les voyageurs en provenance des zones où l’épidémie est importante, des mesures de précaution sont prises à l’arrivée aux aéroports. C’est aussi ce principe de précaution qui a amené les autorités sanitaires à placer en quarantaine les Français rapatriés de Chine.

Le risque de transmission n’existe qu’en cas de contact proche et rapproché avec une personne malade, et ce quelle que soit l’origine de la personne. Comme pour tous les virus contagieux, des gestes d’hygiène simples constituent la première mesure de protection. Ces gestes – le lavage des mains, le fait de tousser dans son coude, d’utiliser des mouchoirs à usage unique, de porter un masque et de rester chez soi si l’on est malade… – sont autant faits pour se protéger soi-même de la maladie, que pour éviter de la transmettre aux autres. Ainsi, le fait de porter un masque dans les espaces publics est d’abord un signe d’attention à l’égard d’autrui : cela protège les autres personnes de tous les virus que l’on peut porter, et notamment du virus de la grippe, actuellement très actif. Cela ne signifie pas qu’on est porteur du Coronavirus, ni même que l’on est malade : cela montre simplement que l’on fait attention aux autres.

Dans certains pays d’Asie, et notamment en Chine, le port du masque dans les espaces publics est un geste d’hygiène élémentaire, très largement répandu. Il est donc normal que cette mesure de protection, recommandée chaque année par les campagnes de prévention du ministère de la Santé français au moment des épidémies hivernales, soit spontanément adoptée par de nombreuses personnes– et ce geste de prévention ne doit jamais être l’occasion d’une stigmatisation,

Parce que cette épidémie, comme toutes les autres, concerne tout le monde, elle doit être l’occasion d’un effort de chacun de nous pour plus d’hygiène quotidienne.

Aucune épidémie n’est freinée par la méfiance ou la défiance à l’égard des autres.  Au contraire, la méfiance, la défiance et la stigmatisation créent les conditions d’une aggravation de la diffusion des maladies.

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