Le comité interministériel des villes du 14 décembre 1999 a décidé le lancement, à partir de l’an 2000, d’un programme de création sur trois ans, de postes d’adultes-relais.
Les missions confiées à ces adultes visent à améliorer les rapports sociaux entre les habitants, les services publics et les équipements de proximité. Le dispositif a été reconduit. Plus de 4000 adultes-relais sont actuellement en poste au niveau national.
- Des employeurs de droit public (commune, conseil départemental, conseil régional, établissement public de coopération intercommunale, d’enseignement ou de santé)
- Des organismes de droit privé à but non lucratif (association, comité d’entreprise…) ;
- Des entreprises publiques ou privées chargée de la gestion d’un service public pour des missions ne relevant pas de leurs compétences traditionnelles (OPH et SA) ;
- Des groupements d’intérêts publics.
Qualification : aucun diplôme n’est exigé.
Age : adultes de plus de 30 ans.
Lieu de résidence et localisation de l’activité :
> Les personnes doivent résider dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. La liste des quartiers prioritaires figure en annexe au décret n°2015-1138 du 14 septembre 2015.
> L’activité doit avoir lieu dans un quartier prioritaire de la politique de la ville.
Statut : Les personnes doivent être sans emploi ou bénéficier d’un contrat aidé.
A noter :
Les dérogations concernant le lieu de résidence ne sont accordées qu’à titre exceptionnel.
Le titulaire d’un contrat aidé peut bénéficier d’une convention d’adulte-relais sous réserve qu’il soit mis fin au contrat aidé.
Le contrat de travail relève du droit commun et de la libre négociation entre l’employeur et le salarié. Il peut être conclu à durée indéterminée (CDI) ou à durée déterminée (CDD). Dans ce cas, il est de 3 ans renouvelable une fois. Le contrat peut être conclu à temps partiel, et ne peut-être inférieur à un mi-temps.
L’aide de l’Etat est versée à compter de la création des postes pour les périodes durant lesquelles le poste est effectivement occupé et au prorata du temps de travail prévu au contrat par rapport au plein temps fixé à 35 heures hebdomadaires.
La convention d’aide de l’Etat est de trois ans renouvelable. Le montant de l’aide par poste de travail à temps plein est fixé à 18 936 € (au 01/07/2016), soit environ 90 % du SMIC. Cette aide est revalorisée chaque année.
A noter : La convention d’aide de l’Etat ne peut pas être conclue tant que l’Etat ne s’est pas prononcé sur le profil du candidat (le CV, la lettre de motivation, la fiche de poste et le justificatif de domicile doivent être fournis préalablement). Aucune embauche ne peut intervenir avant la date de la signature de la convention.
Le choix des projets est arrêté au niveau départemental. C’est à l’échelon local, du quartier et de la ville, que les actions de mobilisation et de détection des besoins doivent être menées. Les projets seront construits en concertation avec les habitants dans le cadre du contrat de ville.
L’instruction du dossier est faite sur demande du préfet de département par les services de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (service Politique de la Ville).
Le service Politique de la Ville recueille l’avis des collectivités locales, du Délégué du Préfet et des autres partenaires financiers impliqués dans le projet (conseil départemental et caisse d’allocations familiales par exemple).
A noter : Un dossier de demande de subvention de poste d’adulte-relais doit être rempli.
Elle est signée entre l’organisme employeur et l’Etat représenté par le préfet du département.
Elle est conclue pour une durée de 36 mois à compter de sa date d’effet.
Elle incombe prioritairement à l’employeur. Des formations peuvent également être organisées par le prestataire choisi par le CGET, lors de la prise de poste de l’adulte-relais ou pour l’accompagner dans ses démarches de qualification ou de mobilité.
Au niveau départemental, l’animation du dispositif est assurée par le sous-préfet chargé de mission pour la politique de la ville ou le responsable départemental au sein du groupe inter-services.
L’accompagnement local peut être confié aux équipes des contrats de ville.
Un bilan annuel doit être fourni par l’employeur. Une évaluation peut être réalisée par les services de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale à tout moment, en particulier lors du renouvellement de la convention ou en cas de changement d’adulte-relais.
Le contrat de travail peut être rompu à chaque date anniversaire par le salarié à condition que celui-ci respecte un préavis de 2 semaines, ou par l’employeur, si celui-ci justifie d’une cause réelle et sérieuse.
Textes de référence :