Esclavage - Le Temps des mémoires

Mis à jour le 21/05/2024
L'histoire de l'esclavage et de ses abolitions fait partie de notre mémoire nationale. Elle est commémorée selon un calendrier qui a été fixé par la loi du 30 juin 1983. Celui-ci institue deux journées nationales : le 10 mai, la journée nationale des mémoires de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions instituée en application de la loi du 21 mai 2001 dite « loi Taubira », et le 23 mai, depuis 2017 érigée en journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage. Il fixe également dans les territoires français qui ont connu l'esclavage des jours fériés en célébrant l'abolition, en vertu de la loi du 30 juin 1983 : le 27 avril à Mayotte, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 28 mai à Saint-Martin, le 10 juin en Guyane, le 9 octobre à Saint-Barthélemy, et le 20 décembre à La Réunion, qui conclut ce « Temps des Mémoires » qui rassemble toutes ces dates au cours de l'année.

Tout au long de cette période, les cérémonies et évènements organisés rappellent l’importance de cette page de notre histoire. Elles illustrent également le sens des valeurs de la République et affirment l’engament de l’État contre le racisme et toutes les formes de discriminations.

Loi Taubira : la traite et l’esclavage déclarés "crime contre l’humanité"

  • Le 22 décembre 1998, Christiane Taubira, députée de la Guyane, dépose à la présidence de l’Assemblée nationale une proposition de loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.
  • Le 10 mai 2001, le sénat adopte en deuxième lecture, et à l’unanimité, la loi Taubira.
  • Elle est promulguée le 21 mai suivant.

La France est le premier État à déclarer la traite et l’esclavage "crime contre l’humanité".

Consulter la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité du 21 mai 2001

Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME)

La fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) est une institution pour la France d’aujourd’hui. Parce que la connaissance du passé nous aide à comprendre le présent. Parce que les cultures issues de cette histoire sont des richesses. Parce que, pour lutter contre les discriminations, le racisme et toutes les formes d’atteintes à la dignité humaine, il faut savoir d’où elles viennent.

En s’appuyant sur la loi Taubira du 21 mai 2001, qui a fait de la France le premier pays à reconnaître l’esclavage et la traite coloniale comme des crimes contre l’humanité, et avec le soutien de l’État et de ses partenaires publics et privés, la FME travaille à construire un récit national plus juste et plus ouvert, elle valorise l’apport des outre-mer et des populations qui en sont issues, elle rappelle comment les exemples tirés de cette histoire continuent d’inspirer aujourd’hui le combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité, en France et dans le monde.

La FME est reconnue d’utilité publique.

Temps des mémoires 2024

Le temps des mémoires rassemble les commémorations nationales et locales de l’esclavage, de ses victimes et des combats pour son abolition chaque année. Il donne lieu dans toute la France à une multitude d’initiatives mémorielles, culturelles et républicaines, au service de ce projet essentiel : construire une mémoire apaisée, pour un avenir partagé.

Toutes les collectivités, tous les territoires, toutes les institutions peuvent y participer. Les initiatives sont recensées sur le site www.memoire-esclavage.org

10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions

En 2006, le président de la République française, Jacques Chirac, fait du 10 mai la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en métropole. C'est l'occasion pour la France métropolitaine d'honorer le souvenir des esclaves, mais également de rappeler la place que l’esclavage colonial et la traite négrière occupent dans notre histoire et de célébrer l’engagement de tous ceux qui y ont résisté ou se sont battus pour son abolition, dans les Outre-Mer comme dans l’hexagone.

23 mai, journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial

La loi n°017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer instaure la date du 23 mai comme " journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial". Cette date rappelle celle de la première entrée en application du décret Schoelcher du 27 avril 1848 abolissant l'esclavage, qui entraine les premières libérations officielles d'esclaves en Martinique. Elle fait également écho à la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote du 21 mai 2001.